Décidément, Fjällbacka n’est pas une ville très touristique. Après Alexandra et Jenny c’est Sara, petit fille de 7 ans d’allure adorable qu’on retrouve en pleine mer près du petit port de Suède. Consternation face à cette trouvaille qui a tout l’air d’être une noyade, tristesse quand Sara n’est autre que la petite fille de Charlotte, amie depuis peu d’une Erica déboussolée et déprimée par l’arrivé de Maja, quelques minis kilos mais des litres de pleurs. Seulement quelques jours se passent en profond chagrin et Patrick découvre que Sara n’a non pas de l’eau de mer dans les poumons mais bien de l’eau douce agrémentée de savon et de cendre. Nous voila alors dans l’intrigue, dans l’enquête déshumanisante que Patrick et ses comparses vont devoir élucider.
Tout l’intérêt de l’énigme se trouve dans les secrets de famille, de
couple et de voisinage. Tout l’intérêt encore réside dans les personnages si étranges et caractéristiques de l’univers de Camilla Läckberg. D’un coté, la famille de Charlotte n’a pas les mains
propres. Niclas, père de Sara n’est pas qualifié comme un bon père ni comme un bon mari. Lillian, mère désastreuse et étouffante n’en a pas fini de se plaindre de tout ceux qui l’entoure.
Stig, beau-père de Charlotte se meure lentement et à petit feu, oublié de tous mais souffrant de tout. De l’autre coté de la rue se trouve Kaj qui mène une lutte sans merci entre voisin avec
Lillian en s’accusant de tout et de n’importe quoi, jusqu'à ce que Lillian pousse le bouchon trop loin en l’accusant d’avoir éliminé sa petite fille. Monica, épouse fatiguée de Kaj n’en peut plus
de cette querelle et se réfugie dans le trop plein d’amour qu’elle porte à leur fils Morgan, souffrant de sentiments inexistants mais d’un QI trop développé. Tout le monde est coupable, tout le
monde à quelque chose à se reprocher.
En arrière plan se trouve l’histoire d’Agnès, fille écœurante d’un riche suédois qui demande à une compagnie de tailleur de pierre d’élaborer une sculpture. Quand Agnès croise le regard d’Anders,
ledit tailleur de pierre en 1923, tout est fini. Pendant 450 pages, tout se met en place et suit le cours d’une histoire vieille de plus de 80 ans en parallèle de celle de Sara.
C’est dur d’en dire suffisamment pour ne pas en dire trop. Chaque rebondissement est à sa juste place, chaque personnage est englouti dans son propre tourment, tourment qui ressurgit au moment ou la tension est au plus haut.
On attend le quatrième prochainement…
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